On l’aura attendu avec impatience. Depuis janvier, toute une frange de bobos, branchés du bio et autres amateurs de bonne nourriture trépigne de curiosité en attendant l’ouverture des bars et restaurants de La Jeune Rue, fou projet mi-slow food, mi-tendance de Cédric Naudon, qui a racheté 36 boutiques de la rue du Vertbois (dans le Marais) pour en faire de petits temples du bon boire et bon manger.
Et ça y est ! Après la réouverture d’Anahi, la deuxième adresse de la Jeune Rue où on peut enfin se régaler est Ibaji (13, rue du Vertbois), mignon petit restaurant coréen. Comme pour les restaurants encore en projet, la décoration est aussi soignée de la carte : l’intérieur a été confié à Paola Navone, qui a ajoutés aux brisures de carrelages blancs un grand miroir pour ouvrir le lieu (23 couverts, c’est pas très grand), des luminaires en plastique coloré et osier tressé et de très élégantes chaises. Tout le reste vient de Corée, des couverts aux tasses en passant les petits galets qui servent à appuyer les baguettes.
Dans l’assiette, on retrouve des recettes bien coréennes avec une petite touche de cuisine occidentale (et ça, je le sais parce que je suis allée dîner chez Ibaji avec ma copine Claire, fine connaisseuse de la Corée).
Si le restaurant était à court de Makguli (alcool à base de riz gluant) quand nous y sommes allées, nous avons pu boire un délicieux thé vert coréen Sanjan, parfaitement infusé, servi dans une jolie cafetière Chemex et bu dans une tasse traditionnelle en terre cuite.
En entrée, Claire a choisi un tartare de boeuf, découpé en lamelles à la coréenne. La tendresse de ce boeuf, je m’en souviens encore. Il fondait dans la bouche. Côté plat, j’ai choisi un kimchee bokkeum-bap, soit du riz aux céréales, légumes marinés, porc et kimchee, garni d’un oeuf au plat.
N’imaginant pas de restaurant coréen sans kimchee, j’attendais beaucoup de ce mélange et je n’ai pas été déçue : le kimchee pique comme il faut et relève le goût des autres ingrédients sans les masquer. Le riz était parfaitement cuit à mon goût et le mélange des saveurs était bien équilibré. Dans l’assiette de Claire, j’ai goûté le maquereau grillé en feuille de sésame avec du riz et du ssamjang. C’est un plat que je n’aurais pas commandé spontanément, mais il faut bien avouer que le mélange était magique !
Deux desserts sont à la carte : un yaourt glacé au thé vert avec du granola au soja toasté et une gaufre au sésame noir. Evidemment, j’ai pris le yaourt glacé. Ce fut l’explosion. On sent bien la fraîcheur du yaourt, le thé vert apporte pile poil ce qu’il faut de douce amertume, le granola apporte un croquant bienvenu. J’ai failli lécher le petit pot pour ne rien y laisser et me sentait prête à demander à la serveuse si je pouvais me mettre directement sous la machine à glace. J’espère sincèrement qu’il sera à emporter cet été ou au menu du glacier qui ouvrira un peu plus tard dans la rue.
Etant une grande fan de cuisine coréenne (ou en tout cas de celle que l’on trouve à Paris), je suis ravie d’avoir pas très loin de chez moi un lieu qui sert une jolie variété de bons plats dans une déco soignée pour 25-35 euros. En attendant les prochaines ouvertures de la Jeune Rue, j’ai hâte de continuer à explorer la carte d’Ibaji !
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