La Monnaie de Paris expose jusqu’au 30 avril l’un des maîtres de l’Arte Povera et de l’art contemporain, Jannis Kounellis, dont l’oeuvre fait écho à toute l’histoire de l’art. Une exposition qui m’a conquise, alors que je suis tout sauf une fan de l’Arte Povera tel qu’on le pratiquait dans les années 70.Jannis Kounellis est un artiste italien né en Grèce, précurseur de l’arte povera dans les années 60. À la Monnaie de Paris, il propose une exposition qui prend aux tripes, intitulée Brut(e) expo.
Je viens à Paris les mains vides, comme un vieux peintre.
3 semaines durant, les salons de la Monnaie de Paris ont servi à l’artiste d’atelier. Avec du fer, du charbon, du feutre et un peu de peinture, il a créé des oeuvres qui occupent tout l’espace. De façon monumentale, mais aussi en établissant un parallèle avec l’histoire de l’art et l’histoire de la Monnaie de Paris, manufacture du quotidien avant d’être lieu d’exposition.
Les oeuvres de Kounellis utilisent à la fois des objets de tous les jours (verrerie, couteaux, graines de tournesol), des références à l’exceptionnel (Demoiselles d’Avignon, dates de naissance des maîtres de l’histoire de l’art, à Marat et Robespierre) et des éléments autobiographiques de celui qui se décrit comme un homme du XIXe siècle.
Si la compréhension complète de l’exposition demande explication – des livrets de visite redonnant des clefs et du contexte sont disponibles à l’entrée – les oeuvres, légères dans leur grandeur et souvent dans un semblant d’équilibre précaire, toucheront chaque visiteur de cette exposition exceptionnelle.
la souris
Question stupide, mais : c’est fait exprès, de confier la performance à une danseuse du dimanche ? Genre un corps un peu maladroit comme un matériau brut ?