Il suffit de 2 comédiens et d’un auteur exceptionnel pour faire de la rupture un moment unique. Audrey Bonnet et Stanislas Nordey racontent avec les mots de Pascal Rambert toute la violence qui explose lorsque l’amour s’enfuit.
En deux monologues d’une heure inextricablement liés, séparés par une chorale d’enfants, les deux merveilleux comédiens font résonner les mots, les reproches, les regrets. Ils parlent de projets d’avenir qu’ils ne feront pas, de moments qu’ils ne vivront pas ensemble, de l’impossibilité de s’imaginer demain. Ils ne s’arrêtent jamais, on est pris dans le flot de l’accusation et du décalage entre deux êtres qui s’aimaient et qui se séparent pour survivre.
Il y a une bestialité dans ce texte de Rambert, il y a une bestialité dans ces corps qui ne s’approchent pas, une bestialité dans ce décor blanc et stérile. On touche du doigt la brutalité d’une rupture nue.
Clôture de l’Amour, tout ce qui arrive quand l’amour n’est plus qu’un arrière-goût amer dans la bouche de ceux qui ne peuvent pas encore aller de l’avant mais n’ont d’autre choix que de tourner la page.
J’ai découvert Clôture de l’Amour il y a quelques saisons déjà Centre Pompidou. La pièce revient en décembre au Théâtre de Gennevilliers, chez son créateur. Et si vous parlez espagnol, la saison s’ouvre les 14 et 15 septembre avec La Clausura del Amor.