Cet hiver, j’ai eu l’incroyable chance d’aller à New York et de réaliser un rêve : visiter le Met.
C’est à la fois l’un des plus grands musées au monde, le lieu où est né le Met MediaLab et le point de ralliement de Blair et Serena dans Gossip Girl.
En arrivant au Metropolitan Museum of Art, j’ai compris une chose qui m’avait toujours parue un peu triste auparavant : que les touristes du Louvre, en majorité, se contentent de suivre les flèches jusqu’à la Joconde et la Venus de Milo au lieu de profiter tranquillement des chefs d’oeuvre du musée. Face au plan du Met, et après avoir passé une heure complète au Costume Institute, j’ai compris que quand une journée ne suffit pas, il devient indispensable de faire des choix.
Au Met, mon choix s’est porté sur le mythique Costume Institute et sur ce que j’avais le moins de chances de trouver dans un musée européen : l’aile américaine. Pour résumer en quelques mots l’aile américaine du Met, ce sont de magnifiques period rooms, des objets d’artisans d’exception, une impressionnante collection de vitraux et lampes de Charles Lewis Tiffany.
Ce qui m’a le plus marquée, ce sont probablement les period rooms. En Europe, quand les États-Unis ont eu leur indépendance, on avait déjà connu le temps des cathédraaaaaaleuh, le style Louis XIV, le début du néoclassicisme, la Renaissance… et on ne s’est bien sûrs pas arrêtés de créer, tout comme les Européens n’ont pas arrêtés de venir aux Etats-Unis avec leur univers visuel. De la même façon que Napoléon III a pioché dans des styles préexistants, on trouve dans le mobilier et l’aménagement américain des éléments empruntés à un univers visuel très européen, mais réassemblés dans des associations nouvelles et inédites.
C’est beau, c’est créatif, c’est familier et en même temps follement innovant.
Et présenté au Met, c’est un délicieux enchaînement de salons aux ambiances uniques dans lesquels on imagine sans peine les élégants de l’époque boire du whisky, dîner, jouer aux cartes… Une magnifique plongée dans un univers familier et pourtant complètement inconnu. C’est peut-être là qu’est le talent des conservateurs du Met, qui – en plus de transmettre des ambiances – ont créé des vitrines entre lesquelles on peut se balader pour admirer les réserves pour éviter la frustration de ne laisser voir qu’une petite partie de leur gigantesque collection.