Et si vous sortiez du théâtre emplis d’une énergie et d’émotions jubilatoires, avec l’envie de danser avec les passants dans la rue ? C’est comme ça que je me suis sentie en sortant de Mémoires d’un Vieux Tzigane, à voir jusqu’au 4 avril au Théâtre de Ménilmontant.
Mémoires d’un Vieux Tzigane, c’est l’histoire de Pétia, professeur de danse tzigane, qui se souvient de son enfance, de la joie colorée de son enfance à la détresse des camps où ses proches sont morts. Mais c’est aussi une belle histoire de transmission de la danse tzigane d’un maître à des gadgés, une façon pour Pétia de continuer à faire vivre les traditions avec lesquelles il a grandi, avec exigence, mais surtout avec un très grande tendresse pour ses ancêtres.
De la danse, il y en a beaucoup dans ce spectacle, une danse qui pourrait presque se suffire à elle-même, une danse qui est portée par la musique des pas et des talons qui frappent le sol, une danse rapide et à l’énergie communicative.
On a envie monter sur scène pour partager l’énergie enivrante des danseurs de la compagnie Romano Atmo et prendre nous aussi un cours avec Pétia Iourtchenko, danseur russe entré au Théâtre Romen (le premier et plus prestigieux théâtre rom au monde) à 16 ans avant de se produire dans le monde entier puis d’enseigner la danse à des amateurs, mais aussi des futurs comédiens et danseurs, et de travailler avec Pietragalla.