Savez-vous qu’une fois une oeuvre achetée par un collectionneur, vous aurez très peu de chances de la voir exposée ? Eh oui, il est assez rare que les collections sortent de leur lieu d’exposition privé : l’intimité d’un particulier. C’est ce qui rend Passions Secrètes au Tripostal si particulière – 18 collectionneurs flamands ont prêté leurs oeuvres pour quelques mois, le temps de les rendre accesibles au public.
Entre les collections, les liens se créent, des thématiques émergent, des oppositions apparaissent.
On navigue entre les artistes largement connus, comme Bettina Rheims, Jan Fabre et Anselm Kiefer, et moins connus, comme Berlinde de Bruyckere, Rashid Johnson ou Panamarenko.
On découvre des oeuvres compréhensibles instinctivement et d’autres qui nécessitent du contexte. On apprend, on ressent, on s’émeut, on s’étonne.
On a même la chance de pousser un peu la porte des logements (résidences secondaire ? villas ? manoirs ?) des collectionneurs grâce au photographe Gautier Deblonde qui a shooté les oeuvres dans leur environnement habituel…
Seul bémol de l’expo ? Elle ne dure plus que quelques jours (bon en fait, c’est de ma faute : j’aurais pu et dû écrire cette note il y a un mois) ! Vous avez jusqu’au 4 janvier pour voir ces 140 oeuvres avant qu’elles ne retrouvent leurs écrins secrets chez les passionnés.