Sachez-le, la pluie prévue ce weekend tombe à pic. Pourquoi ? Parce que la pluie, c’est l’occasion rêvée de s’abriter au musée et qu’on arrive dans les derniers jours pour profiter de l’art vidéo de Bill Viola au Grand Palais.
Dans cette rétrospective, c’est bien évidemment toutes les facettes de Bill Viola que l’on peut découvrir, de 1977 à nos jours, de l’installation à la vidéo monumentale. En fil conducteur, la contemplation. Les vidéos de Viola ont en elle une certaine lenteur et nécessitent à la fois du temps et de l’attention pour comprendre ce qui s’y passe. Il s’agit parfois de voir où jusqu’où va un effet visuel, parfois de voir jusqu’où peut nous emmener une narration sans but apparent. Dans le même temps, cette lenteur crée une forme de suspense, on entre dans la vidéo, on est happé par son univers.
On se laisse embarquer au gré des quatre éléments et du fil de la vie, on en ressort apaisé, riche d’une belle réflexion sur notre parcours et nos propres perceptions. Dans ces maisons qui prennent l’eau, ces mains vieillissantes, ces silhouettes qui traversent le désert ou sortent du feu, c’est finalement de tous et de chacun que parle Bill Viola en utilisant les mots les plus simples qui soient : l’image.
Si vous n’avez pas trouvé le temps depuis mars et que vous avez attendu la dernière semaine pour contempler les vidéos de Bill Viola (tout comme j’ai attendu la denrière semaine pour vous en parler…), dépêchez-vous, c’est jusqu’au lundi 21 juillet !
Petit conseil d’amie : prenez-vous une demie-jounée pour faire toute l’expo ou sélectionnez les oeuvres que vous verrez. Tout voir, c’est se réserver 4 heures, et si vous ne les avez pas, il vaut mieux voir la moitié des vidéos en entier que des petits bouts de chaque !