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Le musée des Beaux-Arts de Valenciennes, c’est un peu mon premier musée. C’est là que j’ai découvert Rubens, Rembrandt, le clair obscur, là que je me suis baladée toute petite entre les Carpeaux, là que j’ai adoré l’esthétique des bijoux gallo-romains trouvés dans la région et réunis dans la crypte archéologique au sous-sol.
Je n’avais pas remis les pieds dans ce musée depuis des années. Il contient des chefs-d’oeuvres mais il est suffisamment petit (et je retourne à Valenciennes suffisamment peu) pour que je me tourne, lors de mes passages dans le Nord, vers les lieux lillois.
Alors que j’étais à Valenciennes pour les fêtes, pourtant, j’ai traversé le centre ville pour visiter l’exposition consacrée à Antoine Watteau et au paysage italien. Un peu par nostalgie, un peu parce que venir au MBA de Valenciennes et y revoir Watteau, enfant du pays, c’est que du plaisir.

antoine_watteau_la_chute_deau_avant_1715_collection_particuliere_dr_800._Watteau n’a jamais mis un pied en Italie. Pourtant, ses tableaux sont remplis de références aux paysages italiens. On le voit notamment dans La Chute d’eau, tableau de Watteau oublié et donné par un collectionneur au Louvre, à la condition sine qua non que le tableau serait en dépôt permanent à Valenciennes. C’est avec ce tableau que commence l’exposition, qui montre comment, en constituant une impressionnante collection de dessins de paysages italiens et en s’inspirant de ceux qui avaient vraiment vu l’Italie de leurs yeux.

dessinreveriesitaliennesOn trouve ainsi à Valenciennes le même paysage dessiné par Titien, Domenico Campagnola, François Boucher (d’après Domenico Campagnola) et enfin Watteau.

reveriesitaliennesdessinL’exposition est très riche en ces dessins, qui montrent à la fois des éléments de tableaux de Watteau dans un contexte différent et la façon dont le peintre a constitué un imaginaire autour de l’Italie à base de reproductions. Cette façon de faire lui a à la fois permis de reproduire des éléments avec une grande justesse et de les arranger d’une façon nouvelle, s’affranchissant de la réalité. On trouve ainsi dans Diane au bain un petit mais reconnaissable village italien, transporté dans un paysage nouveau.

Antoine_Watteau_-_Diana_at_her_BathGrâce à un parcours didactique, on en sortait de cette petite expo enrichi de connaissances sur la composition des paysages de Watteau, mais aussi de ceux de la deuxième école française du paysage.

Hubert_Robert_-_View_of_Ripetta_-_WGA19603Menés par des peintres comme Hubert Robert, ces nouveaux paysagistes français ont en effet marché dans les traces de Watteau, composant à leur guise une Italie imaginaire, couchant sur toile leurs Rêveries italiennes.


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